Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1837 - tome 11.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
269
REVUE. — CHRONIQUE.

nières séances de la chambre, lois utiles d’ailleurs, dont on ressentira bientôt les effets. Que les élections, si elles ont lieu, ne lui fassent pas négliger ce devoir, dont il s’occupe déjà, nous le savons ; que les lois d’industrie qui doivent vivifier le commerce soient présentées dès le début de la session prochaine : il n’aura rien à craindre des intrigues d’un parti qui, pour un homme spécial et utile qu’il renferme dans son sein, compte tant d’ames aigries et d’esprits égarés, occupés uniquement de satisfaire leur ambition aux dépens des intérêts réels du trône et du repos de la France.


La constitution du royaume de Hanovre, détruite par le nouveau roi, existait en vertu d’une déclaration royale du 12 août 1814 et d’une charte du 7 décembre 1819 . Toutes les branches du pouvoir exécutif étaient réunies dans la main du roi ; le pouvoir législatif et le droit de voter les impôts, partagés entre le roi et les deux chambres. Dans la première chambre siégeaient les seigneurs des états, les possesseurs de majorats, les députés de la chevalerie, et ceux qui avaient ce droit en vertu de certains emplois. Dans la seconde chambre se trouvaient les députés des villes, les chefs des corporations et les possesseurs de terres libres. Tous les députés étaient nommés par l’élection pour six ans. Les présidens, vice-présidens, syndics-généraux et vice-syndics-généraux étaient élus par les chambres. Les états du royaume tenaient une diète annuelle.

Le royaume de Hanovre, que son nouveau roi traite avec tant de rigueur, n’est pas aussi restreint qu’on semble le croire. Le cercle de Hanovre compte 320,000 habitans et onze villes. Celui de Lunebourg, 300,000 habitans et douze villes ; et les sept cercles réunis, qui composent le royaume, ont ensemble 1,600,000 habitans. La Prusse sera sans doute appelée, par les évènemens et par sa situation, à recueillir les résultats de la conduite du roi actuel de Hanovre.

Nous donnons textuellement la proclamation de l’ancien duc de Cumberland.


« Ernest-Auguste, par la grace de Dieu, roi de Hanovre, prince royal de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, duc de Cumberland, duc de Brunswick et Lunebourg, etc.

« Il a plu à la divine Providence d’appeler à elle feu notre souverain Guillaume, roi de la Grande-Bretagne et de Hanovre, et de jeter ainsi dans une douleur profonde notre maison royale et tous ses fidèles sujets. Le royaume de Hanovre nous étant advenu par succession, suivant le droit de primo-géniture établi dans notre maison royale, nous en avons pris possession avec tous les droits héréditaires et attributions qui y sont attachés. En conséquence, nous annonçons, par la présente, notre avénement au trône, et nous espérons avec confiance que tous nos serviteurs, vassaux, sujets royaux, ecclésiastiques et séculiers, nous prêteront serment de fidélité et d’obéissance, et nous seront toujours dévoués avec amour et sympathie ; de notre côté,