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intéressantes sans doute, mais où l’ensemble était difficile à saisir à travers la multiplicité des détails. Nous pouvons dire, dès aujourd’hui, que M. Filon, en comblant cette lacune, a rendu un service, à la science et à l’enseignement.


— La collection des Simples Discours de Claudius sur la Science populaire s’est accrue de trois nouvelles livraisons, et présente à cette heure un ensemble de dix-huit volumes. Nous citerons, parmi les volumes nouveaux, la série d’Essais sur les sources de l’histoire de France, série qui s’ouvre par une analyse consciencieuse de l’ouvrage de Grégoire de Tours. On aime, avec les résultats des études modernes, à voir populariser ainsi le principe même et l’esprit de ces études. — Les questions géologiques et les questions botaniques sont posées avec autant d’attrait que de solidité dans les discours sur l’Histoire de la Terre et sur la Botanique. — Le volume sur l’Hygiène peut servir de préface à nos bons traités sur cette matière. Nous pouvons citer encore la relation du Second Voyage du capitaine Ross, où se trouvent de précieux détails qui n’étaient pas encore passés dans notre langue ; le simple discours où la Vie de Francklin est racontée par lui-même avec une convenance parfaite à l’appui d’une des thèses de morale les plus importantes ; les Premiers Voyages autour du Monde, précédés d’une notice sur les débats philosophiques et religieux, auxquels mirent fin les deux grandes explorations de Magellan et de Drake. — La liste se termine par deux volumes qu’on ne s’attend guère à trouver l’un à côté de l’autre, ni à voir sortir de la même plume. L’un est une revue des livres de la Bible, considérée exclusivement sous le point de vue poétique et dramatique. — Le dernier volume, qui contraste si fort avec le précédent, est une leçon de technologie élémentaire. L’auteur a pris pour texte les Chemins de fer et les voitures à vapeur ; après un exposé des particularités que présente la construction des rails-ways, il donne une description complète de la machine locomotive, avec deux planches gravées qui en mettent l’intérieur à nu. Nous connaissons peu de bibliothèques élémentaires plus réellement utiles et plus dignes d’encouragement[1].


F. Buloz
  1. Chez Jules Renouard, rue de Tournon, 6.