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lique, et Vico si païen, entre Herder si orientaliste, si progressif, et Vico si fixe, si monotone dans ses idées romaines ; entre Condorcet, positif jusqu’à réduire l’histoire de l’esprit humain à la succession des découvertes et des inventions, et Vico, naïf jusqu’à les négliger toutes ! Vico est absolument isolé, il n’a pas laissé de disciples, il est mort non compris ; les savans mêmes, comme Duni, Filangeri, qui lui ont emprunté quelques idées, n’ont jamais mesuré la hauteur systématique de sa conception. Tel devait être le sort d’une grande individualité à demi réveillée par les révolutions de l’époque et égarée par les traditions d’une nationalité vieillie.


Ferrari.