Cher Gabriel ! et tu as failli être assassiné dans ce tripot ! et je l’eusse été, moi, peut-être sans ton secours ! ah ! je ne t’exposerai jamais plus à ces ignobles périls ; je sens que pour toi j’aurai la prudence que je n’avais pas pour moi-même. Ma vie me semblera plus précieuse unie à la tienne.
Tiens ! le jour est levé : regarde, Astolphe, comme le soleil rougit les flots en sortant de leur sein. Puisse notre amitié être aussi pure, aussi belle que le jour dont cette aurore est le brillant présage !
Messeigneurs, en apprenant vos noms, le chef de la police a ordonné que vous fussiez mis en liberté sur-le-champ.
Tant mieux, la liberté est toujours agréable ; elle est comme le bon vin, on n’attend pas pour en boire que la soif soit venue.
Allons ! vieux Marc, éveille-toi. Notre captivité est déjà terminée.
Eh quoi ! mon cher maître, vous allez sortir bras dessus bras dessous avec le seigneur Astolphe ?… Que dira son altesse si on vient à lui redire…
Son altesse aura bien d’autres sujets de s’étonner. Je le lui ai promis ; je me comporterai en homme !
Scène PREMIÈRE.
Jamais femme mit-elle autant de soin à sa toilette, et de plaisir à se contempler ? Le fat !