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DU SORT
DES
CLASSES SOUFFRANTES.

I. — DE LA BIENFAISANCE PUBLIQUE,
PAR M. DE GÉRANDO.
II. — DU PROGRÈS SOCIAL
au profit des classes populaires non indigentes,
PAR M. FÉLIX DE LA FARELLE.

La tâche du publiciste est trop souvent ingrate et pénible. Il faut qu’il suive d’un œil vigilant toutes les agitations qui se manifestent, et que, semblable à ces chevaliers qui ne quittaient pas la cuirasse tant que durait leur entreprise, il vive toujours armé de passion, toujours prêt à se jeter dans la mêlée des partis ; ou bien encore, dans une région inférieure, il est réduit à dénoncer au jour le jour les aberrations de l’esprit, à tourmenter des vanités malades, à flageller l’impudence : tristes nécessités qui éternisent la lutte, et avec elle la fatigue et l’aigreur. Par une rare autant que bonne fortune, une sorte de trêve nous est offerte aujourd’hui : des œuvres de la nature de celles que nous avons à signaler, ne peuvent que susciter une vive sympathie, que semer pour l’avenir des germes d’espoir.

Sous ce titre : De la Bienfaisance publique[1], M. de Gérando vient de publier un très remarquable ouvrage qui embrasse tout ce qui concerne le ré-

  1. vol. in-8o, chez Renouard, rue de Tournon, 6.