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UNE
RUELLE POÉTIQUE
SOUS LOUIS XIV.

Pavillon. — Sain-Pavin. — Hesnault. — Madame Des Houlières, etc., etc.

Revenons à nos moutons, et ne mordons plus personne. On me l’a conseillé ; c’est le plus sage. Un peu d’idylle, même en critique ; je reprends ma houlette et je fais taire mon chien.

En parcourant dernièrement cette quarantaine de petits volumes où, sous le titre d’Annales Poétiques, est enterré, en fait de vers, tout ce qu’on ne lit plus, où La Monnoie tient autant de place que Racine, où Pavillon offre deux fois plus de façade que Despréaux, un petit résultat évident m’est apparu.

Il y a eu toute une école poétique, au XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe, pour laquelle, à certains égards essentiels, le siècle de Louis XIV n’a pas existé ; elle se continue avec le goût Louis XIII et de la première régence, et finit à la seconde, sous La Motte et Fontenelle. Elle part de Voiture, Saint-Évremond ; elle est assez