Les chemins de fer, dont l’exécution est ajournée depuis plusieurs années, en France, paraissent y devoir prendre bientôt un développement considérable. Le gouvernement s’en préoccupe, et les personnes même qui doutent encore de leur utilité générale, reconnaissent que notre pays ne peut demeurer plus long-temps stationnaire au milieu du mouvement européen, sans perdre rapidement les avantages commerciaux que sa position géographique semblait lui avoir assurés pour toujours. Peu d’hommes partagent, au surplus, cette opinion timide qui considère l’exécution des chemins de fer comme une nécessité fâcheuse ; et la plupart des personnes éclairées comprennent tout ce que ces admirables voies portent de vie avec elles, et combien elles exerceront de favorables influences sur l’avenir des peuples.
Aussi l’opinion semble-t-elle unanime aujourd’hui pour demander avec instance l’application immédiate, sur notre sol, de ces lignes de fer, déjà si multipliées dans les contrées voisines.
On est d’accord aussi sur la nécessité de faire précéder tout vote important relatif aux chemins de fer, par l’adoption d’un plan général, afin que toutes les parties, bien coordonnées entre elles, puissent tendre vers un but d’ensemble soigneusement déterminé. Dès-lors chaque branche du réseau ne