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Page:Revue des Deux Mondes - 1842 - tome 29.djvu/511

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REVUE. — CHRONIQUE.


(Note no  1.)
PRIX D’UN KILOMÈTRE DE CHEMIN DE FER.

D’après les travaux exécutés jusqu’à ce jour, et d’après les nombreux documens réunis par M. Binaud dans l’ouvrage auquel nous avons emprunté la carte d’Angleterre, on peut évaluer de la manière suivante le prix moyen d’un kilomètre de chemin de fer à deux voies :


fr. c. fr. c. fr. c.
2 hectares 50 centiares de terrains à 8,000 fr. l’hectare 
20,000 »
40,000 »
240,000 »
Démolition de bâtimens et dommages 
20,000 »
Terrassemens, y compris les fouilles dans le roc, 60,000 mèt. cubes à 1 fr. 667 
» 100,000 »
Ponts, souterrains, viaducs, barrières, clôtures et frais divers 
» 100,000 »
Les deux voies de fer ensemble :
Pour un mètre courant :
4 mètres de rails en fer, pesant 120 kil., à 40 cent. le kil. 
48 »
4 chairs en fonte, pesant 28 kil., à 32 cent., le kil. 
448 96
8 chevillettes en fer, pesant 5 kil., à 70 cent., le kil. 
443 50
2 traverses en bois cubant 0,20, à 70 fr. 
14 »
4 mètres cubes de sable, à 5 fr. le mètre cube. 
20 »
Frais divers 
445 54
Total pour un mètre 
100 »
Total pour un kilomètre 
100,000 »
Stations, hangars, ateliers, réservoirs d’eau et maisons de cantonniers, non compris les terrains nécessaires, déjà évalués ci-dessus 
125,000 »
Total pour l’établissement du chemin 
365,000 »
Matériel d’exploitation 
135,000 »
Total général pour un kilomètre 
400,000 »

On a supposé que les chemins auraient, en couronne, une largeur de 8 mètres 50 centimètres dans les parties en remblais, et de 7 mètres 50 centimètres dans les tranchées et dans les souterrains, et alors chacune des voies pourra avoir une largeur de 1 mètre 80 centimètres, qui est nécessaire pour qu’on puisse augmenter d’une quantité suffisante le diamètre des roues des locomotives et des voitures. — On a supposé encore que souvent les routes seraient traversées à niveau par les chemins de fer, parce que l’usage a démontré aujourd’hui que cette disposition, adoptée pour les chemins de Corbeil et de Versailles (rive gauche), présente bien peu d’entraves à la circulation, même aux abords de Paris.