J’applaudis à tous les discours de vos amis : — Très bien, très bien. — On le met au Moniteur, et c’est d’un bon effet.
C’est excellent.
J’ai signé toutes les listes pour le scrutin secret quand vous l’avez désiré, et vous savez si c’est agréable ; on fait lire les noms par le président, et l’opposition s’en donne à cœur joie. Il faut entendre Glais-Bizoin…..
Où veut-il en venir ? je tremble. (Haut.) Vous êtes un de nos fidèles, nous ne l’oublions pas.
Je veux vous le prouver en vous rendant service.
Voyons.
La préfecture de Dijon est vacante en ce moment ; je viens vous indiquer le seul homme que vous puissiez y mettre en toute sécurité. Vous avez bien des préfets faibles, faites-y attention. C’est le sous-préfet de……, un administrateur distingué, par ma foi ! Il a fait passer votre candidat aux dernières élections, et a renversé celui de l’opposition ; avec cela, laborieux, instruit, habile à conduire les hommes. Il connaît le monde. Quand on a été agent de change pendant dix ans…
N’a-t-il pas éprouvé… des malheurs de bourse ?
Il a tout payé… c’est ce qui l’a décidé à entrer dans l’administration. Dès le début, il s’est placé au premier rang : si j’en parle ainsi, ce n’est pas parce qu’il est mon frère : la parenté ne me fait pas illusion.
J’entends bien.
Il se plaît fort à …… et ne demande pas d’avancement ; il ne sait pas ce que c’est que solliciter : il me ressemble.
Monsieur le ministre peut-il me donner quelques signatures très urgentes ?