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Page:Revue des Deux Mondes - 1842 - tome 32.djvu/930

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REVUE DES DEUX MONDES.

vant être de proportion gigantesque, les innombrables détails de son revêtement, loin de l’écraser, seront au contraire du plus heureux effet. Attendons toutefois l’achèvement de cette œuvre immense pour proclamer, ainsi que les critiques de Londres le font déjà, M. Barry le premier des architectes contemporains et le digne héritier d’Inigo Jones et de Christophe Wren.

Un ingénieux écrivain, M. Waagen, directeur du musée de Berlin, assure à diverses reprises, dans un ouvrage qu’il a publié sur la situation des beaux-arts en Angleterre[1], que l’unique cause de l’infériorité des écoles d’architecture et de peinture de la Grande-Bretagne, c’est d’avoir commencé par où les autres ont fini, c’est-à-dire par une trop grande liberté de manière et d’exécution, et de n’avoir jamais su être précises. Nous croyons cette observation de M. Waagen entièrement fondée, et, sans renvoyer, comme il le fait, les artistes de l’Angleterre à l’étude exclusive des vieux maîtres allemands ou italiens des premières époques, nous leur répéterons de nouveau : Consultez la nature, étudiez l’antique, et par-dessus tout évitez l’à peu près.


Frédéric Mercey.
  1. Les Artistes de l’Angleterre et de la France et leurs productions, par M. C. F. Waagen. Berlin, 1827-1839.