Des drames.
Des joujoux d’enfant.
Des voyages…
Puérilités ! Et vous avez choisi la Russie pour seconde patrie !
.............................. La Russie ne m’effraie pas. Nous n’avons rien à craindre que de la France. Elle promet la liberté, mais ses promesses sont plus dangereuses que l’esclavage. Impatiente de l’une et de l’autre, éblouie par l’éclat de ses armes, elle prend la gloire pour l’indépendance, et n’est jamais plus agitée que lorsqu’elle est en paix.
Il n’y avait qu’un moyen de la rendre unie, c’était de l’attaquer. Chacune des épées qui ont brillé contre elle a servi de conducteur à la foudre qui est tombée sur l’Europe. Pour nous, pensons à nos foyers domestiques, à nos enfans et à nos femmes… ..............................
Phrases ! rhétorique ! Vous abusez des métaphores, monsieur Sand ! Permettez-moi de vous le dire, tout cela n’est pas très poli. Je crois que vous connaissez mieux les livres que les hommes.
Et par qui donc sont faits les livres ? Par quelque chose de moins que les hommes, apparemment ? Hélas ! cela est trop vrai, presque tous les livres sont faits par des gens qui n’ont ni la fermeté de courage ni la constance de pensée nécessaires pour proclamer ce qu’ils savent être juste et pour le soutenir.
Mon cher ami, la conduite doit se modeler sur la situation et s’y conformer. Soyons patriotes, mais ne tombons pas dans un puritanisme étroit et intolérant. Le philosophe regarde le monde comme son domaine ; il n’appesantit pas trop curieusement son regard sur les lignes de démarcation qui séparent les nations et les gouvernemens.
Et ces lignes de démarcation ne tardent pas à s’effacer ; nous n’avons plus de patrie ; etc., etc.