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ÉTUDES
SUR L’ANGLETERRE.

I.
WHITE-CHAPEL.

Lorsque, en arrivant du continent par la Tamise, on découvre Londres, au milieu d’une forêt de navires dont les agrès se confondent avec les toits des maisons, et à travers le brouillard de fumée que vomissent incessamment les cheminées des bateaux à vapeur, il semble difficile, au premier aspect, de saisir les grandes lignes de cette perspective sans relief. L’immense métropole est assise sur une plaine légèrement ondulée, et suit la courbe de l’arc formé par le fleuve. Elle en serre de si près les bords, que la marée montante vient baigner le pied de ses édifices, et que l’horizon est intercepté. Les autres capitales, Paris, Rome, Bruxelles, renferment des collines ou des monumens autour desquels se groupent les habitations, et qui dessinent, comme autant de jalons, le plan de la cité. Londres n’a ni éminences naturelles ni points culminans élevés par la main des