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DU MOUVEMEMENT CATHOLIQUE.

érance, on répond par les emportemens de la colère ; aux doutes respectueux de l’esprit, on oppose les folies d’une superstition qui souvent n’a pas même l’excuse de la sincérité ou la poésie de l’ignorance. M. l’archevêque de Paris n’a-t-il pas raison quand il dit, à propos de ces miracles apocryphes propagés de notre temps comme article de foi : « Il est des écrivains qui, en haine du rationalisme, semblent se faire un jeu de le braver pour lui abandonner une victoire facile. » — Insister plus long-temps sur ces livres bizarres, sur ce mysticisme de convention, ce serait fatiguer sans profit le bon sens de nos lecteurs. Laissons donc ces rêveurs se bercer doucement dans leurs dévotes hallucinations. Qu’on y prenne garde cependant, en cherchant ainsi à nous rejeter dans le moyen-âge, en reculant trop loin dans le passé, on n’aura fait peut-être que prendre un chemin détourné pour nous ramener au XVIIIe siècle.


Ch. Louandre.