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Page:Revue des Deux Mondes - 1844 - tome 7.djvu/720

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DE
L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
DE LA FRANCE EN 1844.

I.

Une nation grande et puissante comme la France, dont le sol s’étend sur un vaste territoire, fertile dans la plus grande partie, fournit au travail de la production les moyens de s’exercer sous mille formes différentes. Depuis le labeur agricole, qui sert de base et de soutien à tous les autres, jusqu’aux recherches des arts les plus difficiles, les hommes occupent leurs forces et leur intelligence à la création de produits utiles et variés. L’échange journalier de ces produits entre les membres de la grande famille politique entretient un commerce immense et actif, et ce qui ne peut se consommer à l’intérieur devient la source d’un autre commerce, moins considérable à la vérité, mais d’une importance qui ne peut être méconnue. C’est par lui que se développent les liens divers qui nous rattachent aux autres nations civilisées, c’est par lui que nous pouvons porter jusque chez les peuples les plus sauvages les bienfaits des arts et de connaissances plus avancées ; c’est enfin par le commerce extérieur, par la navigation qui en est la suite, par les richesses qu’il procure, par tous les moyens de