la production d’une partie considérable de la matière première que nous employons. L’élève des vers à soie fait chaque année des progrès au moyen d’une émulation puissante, des encouragemens donnés à cette culture et de l’habileté bien reconnue de nos mouliniers. La soie a paru à l’exposition depuis l’état de cocon jusqu’à l’état de préparation le plus avancé, même préparée par le teinturier à entrer dans la fabrication. Elle a justifié les efforts de l’agriculture et de la magnanerie, comme ceux du moulinage et de la teinture.
Des calculs faits avec soin, et qui remontent à un petit nombre d’années, établissaient à 8 ou 9 millions de kilogrammes la quantité des soies de toute nature versées dans les fabriques européennes par les pays d’Europe, le Levant et l’Asie orientale. L’Italie seule en fournissait près de la moitié, et la France était comptée pour 8 à 900,000 kilogrammes. Ces soies se répartissaient entre tous les peuples manufacturiers dans des proportions variées. La France, pour sa part, en a reçu, tant grèges que moulinées ou bourres,
En 1841 |
1,418,000 | kil. | , pour une valeur de | 72 | millions. |
En 1842 |
954,000 | — | 43 | ||
En 1843 |
1,318,000 | — | 50 |
C’est en moyenne 1,230,000 kilogrammes pour une valeur de 55 millions, et sa production actuelle doit aller à bien près d’une quantité semblable.
Aux mêmes époques, nous avons exporté en soies de même nature, de notre cru ou nationalisées, même en soies teintes,
En 1841, pour | 3 | millions | 562 | mille francs. |
En 1842 | 5 | 679 | ||
En 1843 | 7 | 915 |
Et de plus notre territoire s’ouvrait pour laisser passer en transit,
En 1841, pour près de | 47 | millions. |
En 1842,— | 51 | |
En 1843,— | 51 |
Ce transit est en moyenne d’une somme égale à nos propres importations, et les soies de la Lombardie, du Piémont et des pays orientaux, n’ont fait que traverser notre sol à la destination des manufactures aujourd’hui rivales de l’Angleterre, de l’Allemagne et de la Suisse.
Si, comme nos efforts en témoignent, nous arrivons à nous passer des soies étrangères, nos rivaux ne nous trouveront plus en concurrence