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HISTORIENS


MODERNES


DE LA FRANCE.




IV.
M. THIERS




Nous sommes bien en retard avec M. Thiers : il est à la veille de publier son Histoire du Consulat et de l’Empire, et nous ne lui avons pas encore payé l’examen qui lui est dû comme à l’historien le plus populaire de la Révolution, au publiciste le plus habile et le plus considérable qu’ait porté la presse libérale des quinze ans. Nous allons tâcher de le faire ici, en nous tenant pour plus de simplicité à l’écrivain, et en laissant en dehors l’orateur et l’homme politique qui a grandi depuis, qui s’est de plus en plus développé à travers des phases diverses, et qui n’a pas encore donné son dernier mot. M. Thiers, à dater du jour de son arrivée d’Aix à Paris, jusqu’au manifeste du National le 27 juillet 1830, c’est là notre sujet pour le moment ; et le sujet est riche, il est attrayant et varié, il prête déjà, dans ces limites,