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ETUDES


SUR L'ANTIQUITE.




ARISTARQUE.




I. F.-A. Wolf : Prolegomena ad Homerum ; Halle, 1795.

II. K. Lehrs : De Aristarchi studiis Homericis ; Koenigsberg, 1833.
III. Ed. Müller : Histoire de la théorie de l’Art chez les anciens ; Breslau, 1837.

IV. Fr. Ritschl : Les Bibliothèques d’Alexandrie sous les Ptolémées ; Breslau, 1838.


I.

On a complaisamment démontré combien les lettres romaines le cèdent aux grecques par l’invention et l’originalité. Il est un genre du moins où Cicéron et Quintilien assurent à Rome un glorieux avantage ; c’est la critique littéraire. Grace à Cicéron et à Quintilien, nous savons ce que c’est qu’un traité de critique écrit avec éloquence, nous savons ce que peut, même en un livre technique, cette verve du sentiment littéraire qui passionne la raison et rend le précepte intéressant et instructif à l’égal de l’exemple. Est-il donc possible que les beaux-arts, la poésie surtout, n’aient pas eu, en Grèce, un véritable artiste pour législateur et pour juge ? Parmi tant de philosophes qui avaient