ET LES
REPUBLIQUES DU SUD.
I. Civilizacion i Barbarie. – Aspecto fisico, Costumbres, i Abitos de la Republica Arjentina. – Vida de Juan Facundo Quiroja, por Domingo F. Sarmiento[1].
Lorsque le lien qui rattachait à l’Espagne les pays du sud de l’Amérique commença de se rompre, il y a près d’un demi-siècle, le renversement de la dynastie qui régnait à Madrid fut moins la cause sérieuse et profonde que le prétexte de cette autre révolution qui allait éclater aux bords de l’Orénoque et de la Plata. Comment l’Amérique se serait-elle passionnée pour le protectorat lointain qu’elle ne connaissait que par des vice-rois fastueux et inactifs, enorgueillis par la conscience d’un pouvoir sans bornes et amollis par toutes les séductions du climat ? Ce fût pour elle une occasion de s’armer, de s’organiser en vue d’une nationalité future. La fidélité à Ferdinand VII contre le gouvernement intrus de Madrid était
- ↑ Un volume in-18, publié à Santiago du Chili, 1845.