SUR
LE ROMAN ANGLAIS.
LE DERNIER ROMAN DE BULWER.
Les littératures ont leurs grands barons et leurs fiefs héréditaires. Quand un homme disparaît, après avoir conquis par son génie une place à part dans l’estime de ses contemporains, il est rare que, parmi les écrivains secondaires dont il a excité l’émulation et formé le talent, quelqu’un ne vienne pas revendiquer, avec plus ou moins de succès, le trône resté vacant. Ce successeur trouve la route frayée ; il fait appel à des habitudes prises ; il répond, comme on le dit vulgairement, à un besoin d’admiration contracté par un nombre immense de lecteurs frivoles. Cette circonstance est pour une bonne moitié dans le facile succès qu’il obtient, succès dangereux cependant ; car, enivré trop souvent par la vogue aveugle dont il est l’objet, le populaire écrivain n’hésite