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ETUDES


SUR


LE ROMAN ANGLAIS.




IV.

LE ROMAN DE MOEURS JUDICIAIRES.

I Tales by a Barrister, by J : F. Liardet, of Lincoln’s Inn. London, C. Edmonds, 1847.
II. Ten Thousand a Year, by S. Warren. — Baudry, Paris, 1842.

III. A Whim and its Consequences. — Smith, Elder and C°.




L’Angleterre offre encore, au XIXe siècle, le singulier spectacle d’un peuple qui n’a point de lois écrites, ou chez lequel, pour mieux dire, la tradition d’une jurisprudence flottante remplace, dans la plupart des transactions civiles, les codes systématiquement rédigés, les corps de lois immuables et d’une interprétation à peu près certaine. Il en résulte que la loi nommée par nos voisins loi commune, — jamais antiphrase ne fut plus flagrante, — ne saurait être connue de quiconque n’y consacre pas sa vie entière. Le vieux commentateur Fortescue, et Blackstone après lui, en ont fait l’aveu, vingt années d’étude suffisent à peine pour compulser les répertoires, les dictionnaires, les traités innombrables