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LA CONSTITUTION


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L'UNITE NATIONALE EN FRANCE[1]




La force de la France résulte du parfait accord des élémens qui la constituent, et le dire après tant d’autres, c’est répéter un lieu commun. Toutes les nations admirent et envient cet organisme merveilleux qui fait vivre d’une vie commune trente-quatre millions d’hommes, conservant tous, dans la diversité de leurs caractères et l’infinie variété de leurs pensées, le culte d’une même patrie et le chaleureux dévouement à une même cause. La France n’est point une agglomération de provinces réunies par les caprices de la force et du hasard : c’est la nationalité la plus compacte qui soit apparue dans le monde, et elle est une comme l’homme est un.

Il y a sans doute au sein de cette grande société des partis et des écoles qui se produisent dans la pleine liberté de leurs idées et de leurs

  1. On n’a pas oublié les monographies de Duguesclin, de Richelieu, de Henri IV, publiées dans cette Revue par M. L. de Carné. Le morceau que nous donnons aujourd’hui appartient à la même série, qui, augmentée de quelques portraits historiques, formera un livre important sous ce titre : Études sur les fondateurs de l’unité nationale en France.