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auquel l’état devrait avoir encore le bon esprit de renoncer. Il n’y a pas une de ces matières, d’ailleurs, dont l’importation en franchise doive porter le moindre ombrage aux intérêts existans, et toutes sont au contraire d’un fort utile emploi pour plusieurs industries intéressantes, telles que la tabletterie, la bimbeloterie, la joaillerie, etc., dans lesquelles la France n’occupe pas assurément le dernier rang. Ce serait un nouveau sacrifice pour le trésor d’environ 160,000 francs par an.

Ainsi se termine notre revue de la première section, relative aux matières animales. Voici l’exposé sommaire des résultats obtenus. Le nombre des articles, qui s’élève, dans le tarif actuel et dans les tableaux de la douane, à 200 et plus, se réduit dans notre plan, bien que nous ayons maintenu sans altération le chapitre relatif aux produits de la pêche, à 42 ou 43. Les différences quant aux recettes se produisent de la manière suivante :


Recettes actuelles 1845 Recettes présumées
Animaux vivans 2,692,128 fr. 2,789,000 fr.
Produits et dépouilles d’animaux 14,704,743 10,700,000
Pèches 252,724 252,000
Substances médicales 122,702 »
Matières dures à tailler 161,737 »
TOTAUX 17,934,034 fr. 13,741,000 fr.

C’est une différence en moins de 4,200,000 francs sur tout l’ensemble de la section. Nous aurons bien encore, dans la suite de cet examen, des diminutions semblables à constater ; mais ces diminutions, on le verra plus tard, seront amplement compensées par des augmentations.


CHARLES COQUELIN.