DE LA
LITTERATURE ANGLAISE.
J’avoue que le titre m’a séduit. Rentrer, pour quelques heures, dans ce Paris qui n’est plus, retrouver l’ombre évanouie de cette élégance proscrite, saluer une fois encore et les grandeurs et les beautés ; revoir le luxe, les arts, tout ce dont vit l’intelligence, tout ce dont s’épanouit le cœur ; échapper, plein de joie, aux tristesses du présent, à ses mensonges, à ses folies, à ses haines, à ses vulgarités, comment ne pas céder à une tentation si attrayante ? Lire, c’est vivre, et j’ai voulu vivre une heure de plus dans ce passé si peu lointain qui n’est qu’un rêve de la nuit dernière : rêve heureux, même pour ceux qui le maudissent ; songe de paix, de calme et de prospérité, interrompu sans cause, et par un sursaut dont nulle science n’a le secret.
Le livre, d’ailleurs, avait fait bruit dans la société anglaise, empressée à tous les récits de la nôtre, et l’anonyme à peu près complet de l’auteur excitait bien quelque curiosité. On pouvait se demander s’il s’agissait d’une apologie ou d’une satire après coup, comme l’Angleterre en a été trop prodigue à toutes les phases si variées de notre histoire ; mais, le dirai-je ? il y avait dans l’aspect de ces trois