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ont disparu de la bibliothèque de l’Institut, — comme on le voit par le mot manque, écrit à côté de leurs titres, dans le catalogue. Il ne pense pas que dix des membres de l’Institut soient instruits de cette perte, sur laquelle il appelle l’attention de l’autorité.

Toute cette affaire, se réduit depuis longtemps, en ce qui concerne M. Libri, à la question de savoir si M. Libri recouvrera les biens qu’il a laissés en France, avec compensation pour le dommage qui doit indubitablement résulter de la manière dont ces biens ont été administrés. Dans tous les cas, il peut mesurer l’étendue de ses pertes ; mais la nation française ne peut pas aussi bien mesurer les siennes si elle persiste dans ce déni de justice, déguisé sous cette farce d’une Commission à 10 fr. par tête, per diem. La honte en retombera particulièrement sur les classes littéraires et scientifiques, et elles s’en apercevront dans leurs rapports avec le reste de l’Europe. La conduite de ceux qui se sont prévalus de la révolution, pour satisfaire leurs haines privées, portera atteinte à l’honneur national. Certes, une nation peut plus facilement qu’un individu racheter ses torts, puisque ses tribunaux peuvent toujours en faire retomber les conséquences sur qui de droit. — Mais une telle réparation, pour être efficace, ne doit pas trop tarder. En attendant ; l’Angleterre a récemment donné une marque publique et éclatante de son opinion. M. Libri a été appelé devant une Commission de la Chambre des communes, pour donner des renseignements (give evidence) sur les bibliothèques de France et d’Italie.


Voici maintenant le sommaire de la Lettre de M. Libri à M. de Falloux :


AVERTISSEMENT. — Me taxera-t-on d’impatience ? p. V. – Abrégé des persécutions dont je suis l’objet, ibid. Le comte Marsigli, VIII. – M. Pierre Leroux, p. XIII – Opinion de M. Guizot sur les entraînemens de la Justice ibid. – Etat de la question, p. XV.


LETTRE à M. de FALLOUX. – Le cumul sans places, p. 1-2 – Le général Carnot expulsé de l’Institut par ordonnance : son fils fait rayer mon nom des programmes des Cours, p. 2-3 – M. TERRIEN, rédacteur du National, p. 5 – Menace d’une vengeance populaire, p. 5-6. – M. LALANNE s’en tient à vouloir me faire pendre, p. 6 – Un Italien de moins, p. 7 – Quand M. Arago n’agit pas Les SIENS agissent pour lui, ibid. – Attention délicate des journaux français ibid – Grosse injure que je fais à M. Arago, p. 7-8 – Injure encore plus grosse que lui font M. ENCKE, secrétaire de l’Académie des Sciences de Berlin, M. de MORGAN, secrétaire de la Société astronomique de Londres, etc., etc., ibid – Qui veut-on atteindre, en me calomniant ? P. 9-10 – Un des plus détestables exploits de la Terreur, p. Il – Le Comité de législation a-t-il condamné le gouvernement provisoire à l’amende ? P. 12 – Comment mon affaire est jugée