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LES ÉTATS D’ORLÉANS.

Scène XXIII.

Les mêmes, LE CARDINAL DE LORRAINE.
LE DUC DE GUISE.

Eh bien ! Charles, qu’avez-vous fait ? Tout est-il convenu ? L’ordre est-il convoqué ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Mon cher François, cette idée d’assembler l’ordre, il faut y renoncer.

LE DUC DE GUISE.

Et pourquoi ? Encore un bâton dans nos roues ! C’est le chancelier, je gage… Cypierre, allez-moi chercher ce M. de L’Hospital…

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Mais non…

LE DUC DE GUISE, sans l’écouter.

Amenez-le-moi, s’il vous plaît… Je veux lui apprendre son état, et d’une verte façon… Allez.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Mais à quoi bon ?…

LE DUC DE GUISE, à Cypierre.

Allez, vous dis-je. (Cypierre, après avoir hésité un moment, sort.)



Scène XXIV.

LE DUC DE GUISE, LE CARDINAL DE LORRAINE.


LE CARDINAL DE LORRAINE.

Mais encore un coup, François, le chancelier n’y est pour rien ; c’est Brissac et moi qui, avant de rien ordonner, avons voulu faire notre compte, la liste en main.

LE DUC DE GUISE.

Eh bien ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Eh bien ! ce serait très douteux ; il n’y en a pas moitié parfaitement à nous.

LE DUC DE GUISE.

Il faut en créer.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Tout exprès ?

LE DUC DE GUISE.

Pourquoi pas ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Nous sortons d’en faire. Dix-huit d’un coup, n’est-ce pas assez ? Dieu sait quels cris on a poussés !