Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1849 - tome 2.djvu/676

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
610
REVUE DES DEUX MONDES.
LA REINE-MÈRE.

Où étiez-vous ?

MISS SEYTON.

À l’entrée de la forêt, le cerf était lancé, nous commencions à courir. La reine galopait à côté du roi, quand tout à coup elle jette un grand cri. Nous arrêtons brusquement nos chevaux : le roi semblait évanoui, et la reine faisait effort pour le soutenir : Par bonheur, M. de Cypierre et le roi de Navarre sont arrivés à temps, ils ont reçu le roi dans leurs bras.

LA REINE-MÈRE.

Mon pauvre enfant !

MISS SEYTON.

Aussitôt M. de Cypierre a dépêché un officier à M. de Guise, et moi, sur un signe que m’a fait la reine, j’ai pris le galop pour venir chercher Paré.



Scène XIX.

Les mêmes, Mme DE MONTPENSIER.
Mme DE MONTPENSIER, qui a entendu, les derniers mots.

On l’a trouvé, madame. Ce brave Paré court comme s’il avait vingt ans ! il sera bientôt près du roi.

LA REINE-MÈRE, au chancelier.

Cet évanouissement est bien extraordinaire, chancelier.

LE CHANCELIER.

Le roi n’a-t-il pas eu des malaises de ce genre ?

LA REINE-MÈRE.

Oh ! c’était peu de chose… Ceci paraît plus grave… J’y veux aller moi-même ; qu’on fasse avancer ma chaise.

MISS SEYTON.

Le roi, madame, sera bientôt ici. Au moment où je partais, les pages disposaient une litière avec des piques et des manteaux. La reine les aura fait marcher bon pas…

LA REINE-MÈRE.

N’importe, demandez ma chaise.

MISS SEYTON.

J’y vais, madame, et retourne auprès de la reine… Elle aussi a besoin de secours.

(Elle sort.)