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28,000 fr. par kilomètre sur les 266 kilomètres exploités, qui comprennent la tête de cette ligne vers Paris. En résumé, dans l’hypothèse probable où les 3,000 kilomètres de chemins de fer exploités aujourd’hui en France donneraient un produit brut de 85 millions pour l’année 1850, la moyenne du produit par kilomètre serait de 28,333 fr.

Quant au rapport du revenu net au produit brut, il n’y a pas de moyenne possible. Ce rapport varie d’année en année sur le même chemin de fer, et les résultats diffèrent d’un chemin de fer à l’autre. non-seulement comme la circulation, mais encore comme l’économie de la gestion, comme les tarifs, comme les conditions de pentes et comme les circonstances du marché.

En 1843, les frais d’exploitation sur les vingt-quatre meilleures lignes de l’Angleterre présentaient une moyenne de 41 pour 100 de la recette brute ; sur vingt-quatre autres ligues, ils étaient évalués à 50 pour 100.

Sur les chemins de fer belges, la dépense absorbait, en 1841, 68 pour 100 de la recette ; en 1842, 62 pour 100 ; en 1843.60 pour 100 ; en 1844, 51 et demi pour 100 ; en 1845, 50 8 dixièmes pour 100 ; en 1846, 53 pour 100, et en 1847, 62 2 dixièmes pour 100.

Sur le chemin du Nord, le rapport des frais d’exploitation au produit brut était, en 1847, de 46 3 dixièmes pour 100 ; en 1848, de 54 6 dixièmes pour 100 ; en 1839, de 39 5 dixièmes pour 100 ; on suppose qu’il sera de 38 à 40 pour 100 en 1850.

Sur le chemin d’Orléans, la dépense a été à la recette brute, en 1844, comme 40 3 dixièmes est à 100 ; en 1845, comme 38 5 dixièmes ; en 1846, comme 38 ; en 1847, comme 41, et en 1848, comme 48 5 dixièmes.

Sur le chemin du centre, les frais d’exploitation absorbaient, en 1847, 58 pour 100 de la recette brute, et en 1848, 65 6 dixièmes pour 100. Sur le chemin d’Orléans à Tours, le rapport était de 62 6 dixièmes en 1847, et de 67 5 dixièmes en 1848.

Sur le chemin de Rouen, la proportion se maintient entre 42 et 43 pour 100 ; c’est une ligne à faibles pentes. Sur le chemin de Rouen au Havre, le rapport était, en 1848, de 63 pour 100, et en 1849, de 52 6 dixièmes pour 100 ; de 67 pour 100, en 1847, sur le chemin de Strasbourg à Bâle, et de 82 pour 100, en 1849, sur le chemin d’Amiens à Boulogne.

Nous ne présumons rien de trop en supposant que les 3,000 kilomètres de chemins de fer, qui paraissent devoir produire, en 1850, un revenu brut de 80 à 85 millions, verront leur produit s’élever à 100 millions en 1851, alors que la plupart des compagnies auront franchi les débuts toujours lents et difficiles de la circulation ; et quand on supposerait que les frais d’exploitation doivent absorber