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LE MOYEN-AGE


ET


L’ÉGLISE CATHOLIQUE.





I. Conférences prêchées en 1851 par le père Ventura. — II. Le Catholicisme, le Libéralisme et le Socialisme, par M. Donoso Cortès.— III. Le Ver rongeur de l’éducation moderne, et Lettres à Monseigneur l’évêque d’Orléans, par l’abbé Gaume.




Le plus vif intérêt s’attache aujourd’hui à toutes les idées qui se présentent au public sous la protection de la foi catholique. Seules de toutes les opinions généreuses qui animaient et divisaient la France il y a peu d’années, les convictions religieuses ont su traverser victorieusement les crises que nous avons dû subir. Le vent de tempête qui éteignait tout autour d’elles n’a fait que les enflammer. Le calme excessif qui a succédé à nos agitations ne leur a rien ôté de leur vivacité. Elles sont demeurées fixes dans la mobilité générale, fortes au milieu de nos communes défaillances, pleines d’activité et d’espoir quand le découragement est partout. Tel est le secret du retour inattendu de leur popularité et des hommages que chacun, sceptique ou croyant, s’empresse à l’envi de leur rendre. Les hommes qui se consacrent au service et à la défense de l’église catholique savent où ils vont, d’où ils viennent, ce qu’ils cherchent et ce qu’ils attendent : un but certain est proposé à leurs efforts; une direction commune double leurs forces en les unissant; une autorité respectée les contient et les guide sans les humilier ni les contraindre. Inappréciable avantage au sein d’une