Page:Revue des Deux Mondes - 1854 - tome 5.djvu/681

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

BEAUMARCHAIS


SA VIE, SES ÉCRITS ET SON TEMPS.


XIV.

LA VIEILLESSE ET LA MORT DE BEAUMARCHAIS.[1]



Séparateur


I. – UN PROCÈS DEVANT LA CONVENTION.

Il était dans la destinée de Beaumarchais de se voir sous tous les régimes, jusqu’au dernier moment de sa vie, aux prises avec des opérations difficiles, obligé de marcher à travers des obstacles, des combats, des dangers toujours renaissans. Nous l’avons laissé, à la fin de septembre 1792, partant pour la Hollande, afin d’aller chercher lui-même soixante mille fusils qu’il s’est engagé à fournir au gouvernement français. L’homme qui lui a vendu ces armes les retient avec l’assistance du gouvernement hollandais, et sur la demande de l’Autriche, dans le port de Tervère. On se souvient que ce premier acheteur avait acquis ces fusils de l’Autriche, qui, dans la prévision d’une guerre avec la France, lui avait imposé la condition expresse de les faire transporter aux colonies. Pour assurer l’accomplissement de cette condition, l’Autriche avait exigé de ce premier acheteur, indépendamment du prix d’achat, un cautionnement de 50,000 florins, lequel devait être restitué sur l’acquit à caution déchargé, c’est-à-dire sur l’attestation que la condition de la vente était remplie.

  1. Voyez les livraisons des 1er et 15 octobre, 1er et 15 novembre 1852, 1er janvier, 1er mars et 1er mai, 1er juin et 15 juillet, 15 août, 1er octobre, 1er novembre 1853 et 15 novembre 1853.