point à s’occuper de question dynastique, de république ou de monarchie, quelque forme de gouvernement qu’il plût à la nation de se donner, qu’ils ne devaient tenir qu’à leurs fueros. Il eût semblé naturel, puisque M. Allende Salazar faisait si bon marché de la monarchie et de la dynastie actuelle, qu’il ne continuât pas à exercer le pouvoir au nom de cette monarchie et de cette dynastie même.
Ce qu’il y a de plus grave, comme on ne l’ignore pas, c’est que le général
Attende Salazar est le confident, le conseiller actif et dévoué du duc de la
Victoire. Ainsi au bout de toutes ces démonstrations, qui semblent mettre
la monarchie en interdit, se retrouve le nom d’Espartero, complaisant ou
complice. Le duc de la Victoire, selon son habitude, laisse faire autour de
lui. Il serait fort inutile de prétendre pénétrer ce qu’il veut ; il se laissera
conduire par les circonstances et par ceux qui sauront s’emparer de sa volonté
flottante. La réunion des cortès mettra-t-elle fin à ces doutes et à ces
problèmes, qui pèsent sur la situation de l’Espagne ? L’assemblée n’a point
commencé ses travaux. Déjà cependant quelques symptômes indiquent que
la plus grande influence appartient à la fraction du parti progressiste la
plus modérée. Le jour de l’ouverture des cortès, après avoir lu son discours,
la reine a été accueillie par de vives acclamations, qui sont devenues plus
vives au dehors. Depuis ce moment, le général San-Mignel a été nommé
président provisoire de l’assemblée. Or le général San-Miguel, sans abdiquer
ses idées libérales, passe pour être dévoué à la reine. Il n’est donc
point impossible que toute question de monarchie ou de dynastie ne se
trouve définitivement tranchée par ces premières manifestations spontanées,
quelques efforts que puisse faire un petit nombre de démocrates
exaltés pour appeler la discussion sur ces points redoutables. Dans le fond,
de quoi s’agit-il donc ? Est-ce que la Péninsule n’est point profondément
monarchique ? Le mal de l’Espagne aujourd’hui, c’est l’incertitude où elle
est sur les fondemens mêmes de son existence. C’est cette incertitude que
l’assemblée de Madrid doit se hâter de dissiper en laissant à la monarchie sa
place dans les lois, comme elle l’a dans les mœurs, en votant une constitu
tion suffisante et en rétablissant partout la sécurité absente. Si elle se livre
à de stériles et irritans débats, il est fort à craindre pour elle qu’elle ne
finisse misérablement, pour avoir eu trop de pouvoir et pour n’en avoir pas
su faire un usage utile, comme finissent la plupart des assemblées de ce
genre.
ch. de mazade.
Je n’ai jamais songé à contester les droits de la fantaisie ; cependant, malgré ma déférence pour ses droits et ses privilèges, je ne crois pas qu’il lui soit permis de méconnaître la nature humaine. C’est pourquoi je suis très loin de partager l’engouement du public pour Flaminio. Dans cette œuvre applaudie, plus étrange qu’intéressante, je ne reconnais pas l’auteur de François le Champi et de Claudie. Dans ces deux derniers ouvrages en effet.