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PHYSIOLOGIE COMPARÉE





LES MÉTAMORPHOSES.



II.

MÉTAMORPHOSE PROPREMENT DITE.


I. — MÉTAMORPHOSES DES PAPILLONS.


Dans la première partie de ce travail[1], nous avons vu comment le germe d’un vivipare, avant de quitter ses enveloppes et le sein de sa mère, c’est-à-dire avant de naître, se transforme en un animal capable de résister aux influences du monde extérieur. Toutes les espèces ovipares nous présenteraient des faits analogues et essentiellement les mêmes au fond. À en juger par les observations déjà recueillies, toujours un blastoderme, formé à la surface du jaune ou yitellus, se montre comme le point de départ de l’organisme, et celui-ci, revêtant des formes et des proportions transitoires, se compliquant de plus en plus, arrive au terme du développement ovarique à travers les variations successives, tantôt de l’ensemble, tantôt de quelques parties ; mais au moment de l’éclosion les nouveau-nés se partagent en deux groupes distincts. Les uns ressemblent à leurs père et mère ; les autres n’ont souvent aucun rapport avec leurs parens. Pour reproduire complètement le type originel,

  1. Voyez la livraison du 1er  avril dernier.