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Page:Revue des Deux Mondes - 1855 - tome 10.djvu/484

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LE CANAL


DES DEUX MERS


D’ALEXANDRIE A SUEZ.




MOYENS D’EXÉCUTION.[1]





La communication de la Mer-Rouge et de la Méditerranée, cette question dont l’origine remonte à l’antiquité la plus reculée, tant étudiée et tant débattue depuis trois mille ans, et, sauf une seule exception, si complètement oubliée depuis dix siècles, est en ce moment même agitée de nouveau. Au premier aspect, il est difficile d’expliquer l’oubli dans lequel elle est tombée de plus en plus, à mesure que s’accroissaient et l’importance des résultats à obtenir et la puissance des moyens d’exécution dont disposent les nations modernes. Comment ce grand problème, dont la solution a été recherchée avec tant de persévérance par les pharaons, par les rois de

  1. La question du percement de l’isthme de Suez est une de celles qui doivent le plus préoccuper les gouvernemens et le commerce de notre siècle. La Revue a déjà, dans sa livraison du 15 mars dernier, donné une belle étude de M. Baude sur ce sujet au point de vue des relations internationales et de l’industrie du monde; on ne s’étonnera pas de la voir accueillir, sur les moyens d’exécution du canal des deux mers, un nouveau travail de l’un des premiers ingénieurs de notre temps, M. P. Talabot, qui a étudié la question sur les lieux mêmes.