LES DERNIERS TEMPS DE LA RÉPUBLIQUE.
L’influence de la Grèce sur les destinées de Rome m’a retenu longtemps. Il me fallait montrer dans l’art cette influence liée si intimement à celle que la Grèce exerça sur la société elle-même. Comment aurais-je pu l’oublier en présence des nombreux monumens où elle est pour ainsi dire écrite, et qui témoignent si hautement des conquêtes de l’esprit grec, conquêtes brillantes et funestes qui firent la splendeur de Rome et préparèrent sa ruine ? Je me suis arrêté sur ce sujet avec plaisir. Je rentre avec tristesse dans l’histoire proprement dite. Les beaux temps sont passés. Nous allons assister à l’agonie de la liberté et à l’avènement de l’empire.
Le dernier souffle de la liberté expire avec les Gracques, nobles frères qu’a souvent calomniés l’histoire. On a vu dans les lois agraires, auxquelles ils sacrifièrent leur vie et attachèrent leur nom, une sorte de communisme insensé, et ceux qui poursuivirent ces rêves