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29,320,357 fr. 69 cent. Avec cet accroissement de ressources, l’escompte des effets à deux signatures fut de 279,468,002 fr. 52 cent. L’escompte sur l’étranger fut de 33,131,100 fr.

Les prêts s’élevèrent à 156,713,217 fr. 95 c., savoir : prêts directs du Comptoir sur effets accompagnés de récépissés, 7,978,343 fr 30 c. ; prêts par l’intermédiaire des sous-comptoirs, 148,734,874 fr. 65 c. Le seul sous-comptoir des chemins de fer figurait sur ce chiffre pour 114,315,095 fr.

La progression augmenta encore dans l’exercice de 1853-54. Il n’y avait pas eu de variations dans le capital. Il s’élevait, en y comprenant la réserve, à 22,008,769 fr. 76 cent. Le prêt de 3 millions du trésor subsistait encore. Les ressources des comptes-courans avaient diminué, le Comptoir ne payant que 2 pour 100 d’intérêt sur l’argent qui lui était déposé à ce titre, tandis que d’autres établissemens accordaient un intérêt plus élevé : elles étaient au 30 juin 1854 de 20,160,690 fr. ; mais l’escompte des effets à deux signatures sur Paris et la province s’était considérablement accru. Il était arrivé à 397,564,652 francs. Les effets sur l’étranger formaient un total de 41,981,440 francs. Les prêts éprouvèrent une légère diminution ; ils montèrent à 144,139,213 fr., savoir : escompte d’effets à une signature accompagnés de récépissés, 16,123,188 fr. ; effets présentés par les sous-comptoirs de garantie, 128,016,024 fr. Cette diminution provenait de la restriction que le sous-comptoir des chemins de fer avait mise à ses opérations. Ses prêts pour cette année étaient descendus à 89,034,842 fr.

Nous sommes arrivés au moment où le Comptoir d’escompte fonctionne d’après la constitution que lui a donnée le décret de juin 1854. L’exercice de 1854-55 est le premier du nouveau régime et le dernier dont le rapport annuel présenté à l’assemblée des actionnaires nous ait fait connaître les opérations. Nous allons en analyser plus attentivement les résultats, afin de rendre complètement compte du mécanisme de cet établissement de crédit et d’éclairer les conclusions que suggère l’examen de la marche suivie par lui.

Commençons par les services rendus au public par le Comptoir d’escompte dans l’exercice 1854-55. Ces services se composent : 1° de l’escompte des effets de commerce à deux signatures sur Paris, la province et l’étranger ; 2° des prêts directs sur récépissés de marchandises et des prêts effectués par l’intermédiaire et sous la garantie des sous-comptoirs ; 3° des avances sur titres de rentes et actions ou obligations industrielles ; 4° des recouvremens sur Paris, la province et l’étranger.

1° L’escompte des effets de commerce à deux signatures au moins sur Paris et la province a porté sur 668,656 effets, formant la somme de