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427,296,164 fr. 45 cent. La moyenne de chaque effet escompté a été 639 fr. 03 cent. Comme le remarquait, à propos de ce dernier chiffre, le rapport des censeurs, il se présente peu de papier de banque dans les valeurs escomptées par le Comptoir. Les valeurs auxquelles on donne dans le commerce le nom de papier de banque, sont en général des lettres de change de sommes importantes tirées par les négocians et les industriels des départemens sur les banquiers de Paris, qui leur ouvrent des crédits ou des lettres de change tirées par les banquiers eux-mêmes. C’est le commerce de marchandises et l’industrie qui fournissent la plus grande partie des effets escomptés par le Comptoir. La moyenne de ces effets prouve que le Comptoir satisfait aux besoins du petit commerce et escompte libéralement les plus minimes valeurs.

Les valeurs escomptées sur l’étranger se sont élevées, pour 9,129 effets, à 38,696,712 fr. 31 cent.

2° les récépissés de marchandises formaient, en 556 effets, une somme de 6,574,218 fr. 70 cent.

Les effets présentés par les sous-comptoirs s’élevaient à 12,381, donnant une somme de 127,744,945 fr. 75 c, sur lesquels le contingent du sous-comptoir des chemins de fer était de 81,618,804 fr. 05 cent, pour 8,752 effets.

3° Les avances sur fonds publics présentent un chiffre de 23,521,710 fr.

4° Les recouvremens, c’est-à-dire l’encaissement des effets pour le compte de ses cliens, moyennant une commission, sur Paris, la province et l’étranger, se sont élevés, pour 187,273 effets, à 53,631,766 fr. 84 cent.

En récapitulant ces diverses sommes, on trouve que le montant général des opérations du Comptoir, depuis le 1er juillet 1854 jusqu’au 30 juin 1855, a été de 677,465,518 fr. 05 cent. Telle est, en retranchant les escomptes, commissions, etc., prix des services rendus par le Comptoir, la somme avancée par lui au public dans le cours de cette année.

Examinons maintenant les ressources que le Comptoir a eues à sa disposition pour faire face à une somme d’avances si considérables. Ces ressources sont de quatre sortes : 1° celles qui appartiennent en propre au Comptoir, son capital et son fonds de réserve ; 2° le capital des sous-comptoirs déposé dans sa caisse en garantie de leurs opérations ; 3° l’argent que ses cliens lui confient en compte-courant ; 4° les facilités qu’il a de réescompter les valeurs escomptées par lui, soit à ses correspondans de la province et de l’étranger, soit à ses cliens de Paris, soit à la Banque de France.

Le capital réalisé du Comptoir est de 20 millions, sa réserve est