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3° Le chemin de l’est de François-Joseph se composera de deux lignes longitudinales et d’une ligne transversale destinées à desservir toute la partie de la Hongrie située sur la rive droite du Danube. Une de ces lignes longitudinales partira de Vienne, passera par Odenburg et Gross-Kanisa, et rejoindra à Warasdin l’autre ligne, qui, venue de Vienne par Raab et Neuhaussel, aboutira à Semlin, sur la frontière ottomane, et trouvera sans doute le chemin que l’on se propose de conduire de Bucharest à Constantinople. On conçoit déjà toute l’importance de cette ligne, et surtout du tronçon de Raab, acheté par la compagnie austro-française, qui en sera la tête.

La ligne transversale partira d’Ofen-Pesth, où elle trouvera, avec les lignes de Hongrie déjà existantes, le réseau de la Theiss, rencontrera à Stuhlweissenburg la ligne de Raab à Semlin, à Gross-Kanisa la ligne de Vienne à Warasdin, et aboutira au chemin de l’état de Vienne à Trieste. L’avenir de ce réseau ne pourra manquer d’être aussi prospère que celui des lignes de la rive gauche du Danube ; il traversera des plaines aussi fertiles, il servira à l’exploitation de ces énormes quantités de blés, de vins, de laines, qui font de la Hongrie le véritable grenier de l’Allemagne. La longueur du chemin de François-Joseph sera d’environ 150 milles ou 1,125 kilomètres. Le capital a été fixé à 150 millions de florins, dont 60 millions en actions et 40 millions en obligations. La compagnie concessionnaire devra avoir terminé tous les travaux dans un délai de dix ans, mais il est probable qu’elle les aura achevés bien avant cette époque.

4° La ligne de Galicie doit faire suite aux chemins de Berlin et de Breslau, traverser toute la Galicie à partir de Cracovie et aboutir d’une part à Brody, c’est-à-dire à la frontière russe, et d’autre part à Czernovitz, c’est-à-dire à la frontière moldave. Elle sera en outre en communication directe avec Vienne par son raccordement avec le Nord-Bahn. Le réseau de la Galicie n’aura pas moins de 150 milles de longueur ou 1,125 kilomètres. Il coûtera environ 80 millions de florins pour son achèvement ; plusieurs parties sont en effet déjà en exploitation ; elles appartiennent à l’état et devront être rachetées.

5° Pour compléter les communications intérieures de la Bohême, deux lignes de moindre importance ont été concédées, celle qui ira de Prague à Pilsen pour ouvrir une communication avec Nuremberg, dont la longueur est de 24 milles (180 kilomètres) et le prix de 16 millions de florins ; — celle de Pardubitz à Reichenberg, aboutissant au chemin de Dresde à Berlin, d’une longueur de 18 milles (135 kilomètres), qui doivent coûter 14 millions de florins.

Outre ces lignes, dont l’achèvement est résolu, et qui ajoutent aux 2,040 kilomètres existant en 1834 4,457 kilomètres[1] nouveaux,

  1. Voici le détail de ces 4,457 kilomètres concédés ou décidés dès aujourd’hui : 61 pour la ligne de Temesvar à Bazias, société austro-française ; — 406 chemins lombards (non compris tout le réseau du Grand-Central italien, qui appartient à quatre états distincts) ; — 450 le chemin d’Elisabeth ; — 975 le réseau de la Theiss ; — 1,125 le chemin de François-Joseph ; — 1,125 le réseau galicien ; — 180 le chemin de Pilsen ; — 135 celui de Pardubitz.