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L’HISTOIRE ROMAINE
A ROME



IV.


GALBA. — OTHON. — VITELLIUS. — VESPASIEN ET TITUS.


Galba, son caractère et ses portraits; lieu de sa mort et de sa sépulture. — Othon continue la Maison-Dorée et aspire à continuer Néron. — Vitellius, service que son buste a rendu à sa renommée. — La guerre civile à Rome, siège et incendie du Capitole. — Fin de Vitellius. — Vespasien, son caractère et sa physionomie. — Réaction contre la mémoire de Néron, le colosse de Néron transporté, le temple de Claude restauré, le Colisée remplaçant le lac de Néron. — Vespasien relève le temple de Jupiter Capitolin, motif politique. — Le temple de la Paix, la paix sous l’empire. — Titus, son arc de triomphe, les Juifs à Rome. — A-t-il mérité sa réputation? — Beauté de Titus. — Thermes de Titus construits sur la Maison-Dorée.





C’est par un singulier abus de langage qu’on a appelé les douze premiers maîtres absolus de Rome les douze Césars. César n’a pas fondé une dynastie, il n’a eu qu’un héritier. Tibère, successeur du petit-neveu de César, n’a plus rien de son sang. Caligula descend, il est vrai, par les femmes de Julie, fille d’Auguste; mais Claude est un neveu de Tibère. Avec lui, l’empire sortit une seconde fois de la famille de César; il rentra dans la ligne féminine de cette famille par Néron, arrière-petit-fils de Julie. On voit combien le principe de succession était incertain. Caligula régna, quoique Tibère eût laissé un fils et lui eût légué l’empire. Caligula, Claude et Néron sont déjà les élus de la soldatesque[1]. Après Néron, la race des Césars fut entièrement éteinte. Dès ce moment, l’élection ou l’adoption transmit l’empire, où l’hérédité ne fut jamais permanente. Ce gouvernement, auquel, comme dit Dion Cassius, il n’était personne qui ne pîit pré-

  1. Voyez les livraisons du 15 octobre, du 1er novembre et 15 décembre 1856.