Les volcans comptent au nombre des points les plus remarquables du globe : ce sont les seuls où nous puissions observer l’action présente du feu intérieur, de l’atmosphère souterraine, si l’on veut emprunter une expression originale de Franklin, sur la frêle enveloppe que nous habitons. Autrefois l’on ne songeait point à chercher dans les profondeurs ignées de la terre la cause des phénomènes volcaniques. Dans le dernier siècle encore, on ne les attribuait généralement qu’à une combustion locale et tout exceptionnelle. De nos jours, les travaux des géologues ont éclairé d’une lumière nouvelle la théorie des volcans. Léopold de Buch a montré comment les particularités de la forme des montagnes ignivomes n’ont d’autre origine qu’un soulèvement opéré par l’énergique pression des vapeurs et des laves qui cherchent à se frayer une issue facile et permanente. Cette hypothèse hardie rend admirablement compte de la singulière structure d’un grand nombre de volcans, notamment de ceux des Canaries, que visita le célèbre géologue allemand, — de l’Etna, du Vésuve, et des volcans éteints de l’Auvergne, si bien décrits par MM. Élie de Beaumont et Dufrénoy. Léopold de Buch ne se contenta pas d’étudier isolément les montagnes volcaniques, il voulut découvrir suivant quelles lois elles sont distribuées sur le globe, et il réussit à démontrer qu’on ne peut en expliquer la formation