Page:Revue des Deux Mondes - 1858 - tome 15.djvu/560

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
PROPRIETE SOUTERRAINE
EN FRANCE

IV.
LA COMMERCE DES COMBUSTIBLES MINERAUX.



Une sorte de monographie du combustible minéral a rempli les premiers chapitres de cette étude. J’ai tenté d’y retracer à grands traits l’origine et la formation de ce puissant auxiliaire de l’industrie moderne, les accidens, — si curieux au point de vue géologique, mais si regrettables au point de vue industriel, — que peut offrir le terrain carbonifère, les recherches actives dont il est en ce moment l’objet sur plusieurs points de notre territoire, les méthodes d’exploration et d’exploitation de la propriété souterraine, les circonstances exceptionnelles dans lesquelles s’exerce la pénible profession du mineur houiller, tant sous le rapport de l’hygiène que sous le rapport de la sécurité, etc. Je n’aurais point atteint le but que je me suis proposé dans ce travail, si je ne faisais aussi connaître les conditions et les progrès du commerce auquel donne lieu la plus précieuse sans contredit des matières premières. Cette question complexe, qui touche à l’un des problèmes les plus vivement débattus de l’industrie moderne, demande même à être étudiée avec quelques développemens. D’un intérêt permanent depuis un demi-siècle au moins, elle emprunte aujourd’hui une importance toute nouvelle à un véritable manifeste lancé, il y a un an, par le comité des houillères françaises sous ce titre : Situation de l’Industrie houillère en 1857.