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Page:Revue des Deux Mondes - 1859 - tome 19.djvu/937

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LES AMÉRICAINS
SUR
LE PACIFIQUE

III.
LES MINES D’OR ET L’ÉMIGRATION.



I.

Au point de vue économique et moral, comme source d’immenses richesses et comme mobile d’un vaste courant d’émigration, la découverte des gîtes aurifères de la Californie a une double importance qu’il est impossible de contester. L’origine et les premiers développemens du nouvel état américain une fois décrits[1], l’attention doit donc se porter sur les mines d’abord, puis sur l’émigration qu’elles ont déterminée. Il est superflu de s’arrêter aux circonstances bien connues qui marquèrent la découverte du précieux métal en 1848, et au singulier hasard qui, par une froide journée de janvier, fit reluire aux yeux de l’Américain Marshall les premières parcelles de l’or californien. Ce qui importe, c’est de suivre dans leur développement et de montrer dans leur état actuel l’exploitation des mines et le mouvement d’émigration en Californie, deux faits étudiés à leurs débuts avec une curiosité un peu ralentie depuis, et qui n’ont pas cessé, on le verra, de mériter une attention sérieuse.

  1. Voyez la Revue du 15 janvier et du 1er février 1859.