Scène XII.
Eh bien ! on est d’accord, lui et moi. Es-tu contente ? Embrassez-vous, je permets à c’t’ heure que vous vous aimiez !
Ah ! ma chère…
Otez-vous de là ! Moi je ne vous aime plus !
Mon Dieu ! Déjà ? Pourquoi donc ?
Oui, voyons, pourquoi ça ?
Parce que je ne l’estime plus, parce que je n’ai pas confiance en lui.
Mais, pendant que j’étais sorti, que s’est-il donc passé ?
Ce tantôt ?… mais tien ! Elle m’avait pardonné, elle aussi.
La première fois, oui ; mais la seconde !
La seconde ?…
T’es donc venu deux fois aujourd’hui ?
Épargnez-vous la peine de mentir, je ne veux rien cacher à mon père.
Tu ne dois rien me cacher. Qu’il soit venu deux ou trois fois, ça ne me fait rien, si son intention est bonne. Sinon…
Sinon, faut pas vous fâcher, mon père, faut mépriser ça, et le prier de nous laisser tranquilles.
Francine, c’est comme ça que tu me parles !… Mais qu’est-ce qu’il y a donc, mon Dieu ?
Oui, qu’est-ce qu’il y a ? T’a-t-il fait quelque insulte ? Allons, faut le dire ! J’suis pas encore assez vieux pour l’endurer sans me regimber, moi !…