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15 août, Valentia à Terre-Neuve.

La reine au président.

La reine désire féliciter le président de l’heureux achèvement de cette grande entreprise internationale, à laquelle la reine a pris le plus vif intérêt. La reine est convaincue que le président partagera la sincère espérance qu’elle a que le câble électrique, qui réunit maintenant l’Angleterre aux États-Unis, sera un lien de plus entre les deux nations dont l’amitié se fonde sur des intérêts communs et une estime réciproque.

La reine est charmée d’être ainsi en communication directe avec le président et de lui renouveler ses vœux les plus ardens pour la prospérité des États-Unis.


19 août, Terre-Neuve à Valentia.

Washington.

A sa majesté Victoria, reine de la Grande-Bretagne.

Le président félicite cordialement à son tour sa majesté la reine du succès de la grande entreprise nationale accomplie par le talent, la science et l’indomptable énergie des deux pays. C’est un triomphe plus glorieux et plus utile au genre humain que ceux qui ont jamais été obtenus par les conquérans sur les champs de bataille.

Puisse, avec la bénédiction de Dieu, le télégraphe atlantique être à jamais un lien de paix et d’amitié entre les deux nations sœurs! Puisse-t-il être un instrument destiné par la divine Providence à répandre par tout le monde la religion, la civilisation, la justice et la liberté! Dans cette pensée, toutes les nations de la chrétienté ne déclareront-elles pas spontanément et d’un commun accord que le télégraphe électrique sera neutre à jamais, et que ses messages, en se rendant à leur destination, seront tenus pour sacrés, même au milieu des hostilités?

JAMES BUCHANAN.


22 août, Terre-Neuve à Valentia.

Dépêche du maire de New-York au lord-maire de Londres.


24 août, Valentia à Terre-Neuve.

Réponse du lord-maire.

31 août, Valentia à Terre-Neuve.

Le secrétaire militaire du commandant en chef des Horse-Guards à Londres au général Trollope à Halifax, Nouvelle-Ecosse.

Le 62e régiment ne doit pas retourner en Angleterre.

Maintenant quelques mots d’appréciation sur cette belle et grande entreprise, dont il ne reste plus que le souvenir et quelque mille kilomètres de fil étalés sur le sol de l’Océan à une profondeur inaccessible. Dans les vingt-trois jours pendant lesquels la communication était passable, du 10 août au 1er septembre 1859, il a été transmis