la couche externe blanchâtre ou du manteau pâle, ainsi que l’odeur aromatique particulière aux produits des fruits de l’olivier, en somme les marques typiques du beau savon marbré de Marseille. Cette caisse, était au nombre des colis expédiés de l’Italie, et cependant les autres produits des savonneries italiennes étaient loin de manifester une aussi parfaite fabrication. Notre étonnement cessa lorsque la localité d’où venait ce remarquable produit se trouva révélée par le numéro d’inscription : la caisse avait été en fait expédiée de Savone, c’est-à-dire du lieu même qui fut le berceau de l’antique industrie introduite dans notre grande ville maritime par les encouragemens de Colbert.
On ne saurait hésiter à mettre au premier rang des, applications contemporaines des matières grasses la plupart d’origine animale, les transformations qu’on leur fait subir à l’aide des saponifications spéciales qui permettent d’en extraite les acides solides, blancs, formant les bougies de luxe universellement connues de nos jours sous le nom de bougies stéariques. Meilleures et moins chères que les anciennes bougies de cire, elles tendent à se substituer de plus en plus à la nauséabonde chandelle, à mesure que la préparation se perfectionne et devient plus économique. On sait que la belle industrie des bougies stéariques repose sur une des plus remarquables séries de recherches expérimentales accomplies dans le silence du laboratoire. M. Chevreul, l’auteur de ces travaux célèbres, en s’associant à un savant du même ordre, Gay-Lussac, indiqua les principaux moyens d’en réaliser les applications manufacturières. Emploi des matières grasses extraites des produits et résidus agricoles sous une forme de plus en plus appropriée aux exigences du goût et de l’hygiène, telle fut dès lors la préoccupation de quelques industriels, dont l’intérêt se conciliait en cette occasion avec celui des grands agriculteurs. Cependant bien des difficultés pratiques restaient à résoudre, et elles ont été vaincues principalement par deux habiles manufacturiers français, MM. de Milly et Motard. Dans cette voie industrielle, de très grands progrès ont été graduellement accomplis depuis les expositions internationales ouvertes à Londres en 1851 et à Paris en 1855 ; quelques innovations remarquables dans la même direction ont même été introduites plus récemment encore ; il s’en est une élévation sensible dans le cours des suifs de bœuf et de mouton, par conséquent une valeur plus grande des animaux de boucherie et un encouragement de plus à l’élève du bétail.
En France surtout, la saponification sulfurique et la distillation des acides gras, toutes ces opérations si intéressante ; pour l’emploi de nos ressources végétales, et animales, bief reçu de nouveaux et remarquables perfectionnemens. La saponification sulfurique par