DE
L’ÉQUIVALENCE DE LA CHALEUR
ET
DU TRAVAIL MÉCANIQUE
La physique moderne est entrée depuis vingt ans dans une phase particulière. À mesure qu’on a mieux étudié la gravitation, la chaleur, la lumière, l’électricité, le magnétisme, l’affinité chimique, et qu’on a mieux connu les lois spéciales de chacune de ces propriétés de la matière, on a distingué plus nettement leurs relations nécessaires ; on a reconnu pour plusieurs d’entre elles qu’elles s’engendrent les unes des autres suivant des règles précises, et l’on a été conduit à étendre et à généraliser ce principe. À vrai dire, ce n’est qu’un retour à la méthode primitive et naturelle. Après avoir séparé la science en plusieurs branches pour la commodité de l’esprit et la facilité de l’étude, on devait être ramené à l’unité initiale. Après l’analyse devait venir la synthèse ; mais ce mouvement s’est présenté, dans ces vingt dernières années, avec tous les caractères d’une nouveauté. Cette évolution de l’esprit scientifique s’est marquée