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Roulis Matinée de 7h à 12 h Moyenne de la matinée Après-midi de 13 h à 18 h Moyenne de l’après-midi
Invincile 5° - 5° - 4° - 5° - 8° - 8° 5° 83’ 8° - 7° - 7° - 8° - 10° - 13° 8° 83’
Couronne 4 1/2 - 4 - 4 - 4 - 4 - 5 4° 25’ 9 - 11 - 9 - 9 - 19 - 21 13°
Magenta 4 - 4 - 4 - 7 1/2 - 9 - 8 5° 83’ 7 - 11 - 14 - 11 1/2 - 4 - 20 11° 25’
Solférino 5 - 5 - 5 - 7 - 10 - 10 8 1/2 - 11 - 15 - 14 - 13 - 11 12°
Normandie 8 - 8 - 6 - 7 - 7 - 7 7° 16’ 8 - 12 - 8 - 15 - 13 - 13 11° 50’
Napoléon 4 - 3 1/2 - 4 - 6 1/2 - 10 - 8 9 - 11 - 12 - 16 -17 - 17 13° 76°
Tourville 4 - 5 - 5 - 7 - 9 - 10 6° 66’ 9 - 10 - 14 - 16 - 23 - 21 15° 50’

Comme résultat de ce tableau, les navires se trouvent classés dans l’ordre suivant par amplitude croissante de leurs roulis pendant les douze heures :


Invincible 7°,33
Couronne 8°,12
Magenta 8°,58
Normandie 9°,33
Solferino 9°,37
Napoléon 9°,83
Tourville 11°,08

On me pardonnera, je l’espère, l’abondance de ces détails ; mais comme ils n’ont jamais été étudiés avec autant de soin ni avec autant d’ensemble, et comme aussi ils tendent à jeter un jour nouveau sur l’une des questions les plus importantes et les plus controversées des constructions navales, j’ai cru pouvoir insister. Maintenant laissons de côté la question théorique. Après tout ce qu’on vient de lire, il doit être permis d’affirmer que les bâtimens des nouveaux types, même tels qu’ils sont, n’éprouvent pas des roulis plus considérables ou plus gênans que les meilleurs de leurs devanciers. Sans discuter les allégations contraires, je pense que, même dans ce qu’elles peuvent offrir d’exact, elles reposent seulement sur des faits exceptionnels qui auraient grand besoin d’être étudiés et exposés en détail. De ces faits, il s’en présente aussi fréquemment dans la vie du marin que dans celle des autres hommes, et sans sortir du sujet j’en puis citer un exemple assez frappant. Le journal de bord du vaisseau le Tourville constate que dans la matinée du 28 octobre, le temps étant très beau, il reçut à bord plusieurs embruns qui non-seulement eussent inondé ses deux étages de batteries, si les sabords eussent été ouverts, mais qui vinrent pardessus les bastingages mouiller la cheminée au centre même du navire. Quant aux bâtimens qui naviguaient de conserve, ils ne signalent rien de pareil. D’où cela vient-il ? Je n’en sais rien, et je me garderais bien d’en tirer aucune conclusion contre les qualités du