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Report 416,466,388 l. st.
auquel il convient d’ajouter celui de 7,502,633
créé par les deux emprunts contractés pour le compte du gouvernement autrichien, qui, ayant cessé au bout de deux années d’en exécuter les conditions, retombèrent définitivement à la charge de l’Angleterre en lui imposant une dépense annuelle de 497,000 liv. sterl. Total de la dette fondée 423,969,031[1]
En sept ans, le capital de la dette fondée s’était donc accru de 191,179,033 livres sterling; quant à celui de la dette à terme, qui, à la fin de 1792, était de 30,036,024 liv. sterl., il avait diminué par l’effet des mesures prises pour en arrêter le développement, et il ne se composait plus que de la créance permanente de la banque, soit 11,686,000 l. st.
plus du montant des billets de l’échiquier à elle remis pour le service courant ou de ceux en circulation 6,500,000 18,186,000
Le capital de la dette publique était donc au 1er janvier 1800 de 442,155,031 l. st.

et les sept années de guerre l’avaient augmenté de 179,329,609 l. st.


Mais les accroissemens d’impôts, de dépenses et de la dette publique n’avaient arrêté dans leur développement ni le commerce, ni l’industrie. La valeur totale des importations, qui en 1792 avait été de 49,659,000 livres, fut en 1798 de 27,275,000 livres. Celle des exportations, qui en 1792 avait été de 24,904,000 livres sterl., fut en 1798 de 33,800,000 liv. sterl. Il y avait donc augmentation pour la première de 7,616,000 livres sterling, et pour la seconde de 8,816,000 livres sterling.

En 1792, les exportations avaient excédé les importations de 5,245,000 liv.: en 1798, elles les excédèrent de 6,525,000 liv.; mais parmi les marchandises importées, la plupart constituaient pour le pays un véritable accroissement de richesses, ainsi le produit de ses pêcheries et tous les articles provenant des possessions et colonies anglaises aux Indes occidentales et orientales. La compagnie des Indes seule en avait importé en 1798 pour 1,620,000 l., et M. Rose évalue en moyenne pour cette année et les trois précédentes la balance commerciale au profit de l’Angleterre à 14,800,000 liv. sterl.

A quelles causes faut-il attribuer ce progrès de la richesse publique au milieu d’une guerre si prolongée et si coûteuse? Dans le discours qu’il avait prononcé au commencement de la session de 1792, Pitt, en constatant les résultats obtenus pendant neuf années de paix, avait signalé les principales :

  1. Dans ce chiffre est compris le montant de la dette déjà amortie.
    De 1786 à 1793 il avait été racheté un capital de 9,444,850 l. st.
    De 1793 à 1800, il fut racheté de l’ancienne dette 22,235,739
    — — de la nouvelle 11,688,702
    De l’une et de l’autre avec le prix du land tax 16,046,727
    Total des rachats 59,416,018 l. st.