La seconde moitié du IVe siècle fût sans contredit l’époque du plus grand luxe à Rome et en Italie, non de ce luxe public qui s’allie aux arts et se plaît à couvrir de marbre et d’or les monumens de la patrie pour la rendre plus belle et plus vénérée, mais du luxe privé, compagnon inséparable du caprice et du mauvais goût, et produit d’une décadence morale qu’il précipite lui-même par le ravalement des arts. Sous les inspirations de ce luxé énervant, la profusion des ornemens succède à la beauté des formes, la richesse à la majesté. Il avait essayé de se glisser à Rome avec la mollesse orientale sous les princes de la maison de Sévère ; mais les mœurs occidentales, encore persistantes, le combattirent dans ses progrès : Constantin assura son triomphe en Occident par la fondation de Constantinople. Peuplée de Grecs asiatiques, la nouvelle capitale, qui devint, par le séjour des principaux empereurs, la vraie métropole de l’empire, eut bientôt conquis l’ancienne à des usages que celle-ci repoussait naguère avec horreur. La fille imposa à sa mère