Louisville, 17 septembre 1864.
Je retourne à New-York[1]. Hier matin, à cinq heures, je devais partir de Saint-Louis pour Chicago ; je descendais quatre à quatre l’escalier de l’hôtel Lindell : le train de Chicago était parti. Il a fallu monter dans le train de Louisville, et voilà comment j’ai changé de route.
En venant de Saint-Louis, j’ai traversé l’Illinois, l’Indiana et l’Ohio. Sauf quelques vallées et quelques rivières bordées de forêts, l’Illinois est un pays plat, triste et vulgaire. J’aime mieux l’aspect des landes que ce paysage tant renommé de la prairie. C’est le pays le plus fertile de l’Amérique ; mais ces grandes plaines nues, ces cultures improvisées, ces herbages marécageux, ces villages bâtis en planches sont à nos campagnes riches et populeuses comme
- ↑ Voyez la Revue du 15 août, 1er et 15 septembre.