Page:Revue des Deux Mondes - 1866 - tome 64.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA
GUERRE EN 1866

Les armes et les armées des belligérans.

I. L’armée prussienne et les manœuvres de Cologne, par Edmond Favre, colonel fédéral. — II. L’Autriche et ses institutions militaires, par le même auteur. — III. Cours de tir, études théoriques et pratiques sur les armes portatives, par M. Cavelier de Cuverville, lieutenant de vaisseau. — IV. Das Vitrpfündige Feldgeschütz (Le canon de campagne de 4), par le capitaine R. Roerdantz. — V. Les canons rayés de campagne et de montagne autrichiens à fulmi-coton (système du général Lenk), par MM. A. Rutzki et O. Grahl.


Les résultats extraordinaires que vient de produire une campagne de quelques jours, le dénoûment probable qui semble lui être réservé, et que certainement personne n’attendait dans un délai aussi prochain, fourniront aux écrivains politiques et militaires un sujet d’études des plus instructifs, bien qu’au fond cette guerre si lestement menée ne fasse que confirmer une vérité vieille comme le monde et universellement acceptée comme un axiome applicable dans toutes les branches de l’activité humaine, à savoir que l’économie du temps, la rapidité de l’action, la vitesse en un mot, considérée sous toutes ses faces, est la condition la plus importante de la puissance. L’adage si connu des Anglais : time is money, le temps c’est de l’argent, ne signifie pas autre chose, et quand Napoléon disait : « La victoire est dans les jambes du soldat, » il exprimait la même vérité.

Les énormes dépenses auxquelles ont consenti les peuples civilisés pour construire des chemins de fer prouvent la force des convictions instinctives ou calculées qui poussent les intérêts et les