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LA
PHYSIQUE MODERNE
ET LES IDEES NOUVELLES
SUR L'UNITE DES PHENOMENES NATURELS

I. Du Principe général de la philosophie naturelle, par P. de Boucheporn, Paris 1853. — II. L’Unità delle forze fisiche, saggio di filosofia naturale, del P. Angelo Secchi, Rome 1864. — III. Cinque lezioni sulla teoria dinamica del colore et sulle sue applicazioni, di C. Matteucci, Turin 1864. — IV. La Chaleur considérée comme un mode de mouvement, par John Tyndall (traduction de l’abbé Moigno, Paris 1864). — V. Esquisse élémentaire de la théorie mécanique de la chaleur et de ses conséquences philosophiques, par G. A. Hirn, Colmar 1864.


SECONDE PARTIE[1].
V

La théorie qui réduit le monde physique à la matière et au mouvement se présente avec des dehors si séduisans qu’elle excite une sorte de défiance. Habitués à la complication des apparences, nous, nous étonnons de cette unité grandiose. Nous nous demandons avec inquiétude si nous ne sommes pas dupes du désir de tout simplifier. N’est-ce pas un mirage trompeur que cette hypothèse qui nous fait en quelque sorte, entrevoir le plan de la nature ? Ne sommes-nous pas abusés par des généralisations fallacieuses ? ne sommes-nous pas entraînés à fausser les phénomènes pour les faire entrer de force dans le cadre d’une théorie préconçue ? À ces questions,

  1. Voyez la Revue du 1er novembre.